Dans la vie de Simonne L’hermitte tout est sujet à création.
Sa vie artistique s’inspire essentiellement de la vie, du mouvement.
Son exigence est la justesse, celle de l’oeil et de la main.
Elle transmet cette rigueur ainsi que cet épanouissement à ses étudiants d’une école de design parisienne ou elle enseigne.
Elle vit à Paris ainsi que sur la cote normande dont les lumières ne la lassent jamais.
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« Il faut l’observer , un bloc et une mine de plomb à la main, dans la pénombre d’un théâtre équestre ou sous le soleil d’un concours hippique : Simonne L’hermitte ne dessine pas les chevaux pour les immortaliser, elle les croque vivants, elle les veut en mouvement et, même s’ils sont bien montés, en liberté.
Retour à l’atelier, elle transforme ses crayonnés en oeuvres d’art, ajoutant aux techniques habituelles du pastel, de l’aquarelle ou du fusain sa propre manière: du goudron sur papier kraft ( ce goudron qui sent si fort le pin et protège les sabots de l’humidité ), autrement dit le noir des écuyers découpé dans la blondeur boisée et sablée des manèges. Magnifique.
Haute école, polo, courses, ou cirque; frisons, purs sang ou lusitaniens : Simonne L’Hermitte, qui est aussi cavalière, trouve partout son inspiration. Ses chevaux sont si justes, si chauds, qu’on dirait même qu’ils vont sortir du cadre.«
JEROME GARCIN Nouvel Observateur sept 2012